Entre soucis d’écologie et d’économies, le secteur de l’immobilier est toujours à la recherche de matériaux et techniques innovants permettant de consommer moins d’énergie. Mission accomplie avec la maison passive.

Qu’est-ce que c’est ?

Elle est d’abord apparue en Allemagne et se retrouve désormais en France. La maison passive, une version des bâtiments très basse consommation, est une habitation qui a pour objectif de ne pas consommer d’énergie. Basée sur l’optimisation des sources de chaleur naturelle et la réduction des pertes calorifiques, elle est donc construite à base de matériaux étudiés pour et accorde une place primordiale à l’isolation. Lors des périodes de grand froid qui imposent de se chauffer, la maison passive privilégie des sources comme le soleil. C’est pourquoi elle est généralement équipée de grandes baies vitrées qui laissent l’énergie solaire chauffer l’intérieur.

Quels sont les avantages ?

Ils sont d’abord économiques : la basse consommation d’énergie réduit considérablement les factures de chauffage, mais ce n’est pas le seul atout de ce type de bâtiment. Il représente aussi un important gain de bien-être, une réduction de la pollution de l’air, et la conservation des zones de confort à l’intérieur. De plus, parce que la ventilation est assurée par un passage unique, les fuites et courants d’air disparaissent ! La ventilation double flux généralement utilisée permet également d’éviter l’introduction de l’air extérieur et donc de garantir la qualité de l’air intérieur. Certes, elle coûte 5 à 10 % plus cher qu’une construction classique, mais la maison passive présente de nombreux avantages qui justifient cet investissement.

Différents niveaux de performance

Il faut respecter quatre critères : un besoin de chauffage inférieur à 15 kWh/m2/an, une consommation totale en énergie primaire inférieure à 120 kWh/m2/an, une perméabilité à l’air de l’enveloppe mesurée sous 50 Pascals de différence de pression inférieure ou égale à 0,6 par heure, et une fréquence de surchauffe intérieure inférieure à 10 % des heures de l’année. Il existe quatre niveaux de performance : le Bâtiment Passif Classique, qui correspond aux critères décrits précédemment, le Passif Plus, qui génère au moins 60kWh/m2 d’énergie par rapport à son emprise au sol, le Passif Premium, qui génère deux fois plus d’énergie que le Passif Plus, et le Bâtiment Sobre en Energie, pour les constructions qui n’atteignent pas le standard classique.